QUALIOPI -Découverte

QUALIOPI - Découverte

QUALIOPI est le nouveau Référentiel National Qualité applicable  à l’intention des organismes de formation.
Il deviendra obligatoire au 1er janvier 2022.

Le référentiel détaillé est accessible en suivant le lient suivant : RNQ

En  plus de permettre de lutter contre les abus d’utilisation des fonds publics, les organismes de formation certifiés QUALIOPI utiliseront ce référentiel pour:

  •         Connaitre les modalités d’audit obligatoires pour être certifié.
  •         Pouvoir prétendre à la réalisation de formations non certifiantes
  •         Pouvoir prétendre à la réalisation de formations certifiantes au sens mêmes du Registre National de Certification Professionnelle.

 QUALIOPI reste cependant un outil de management de la qualité, allégé par rapport à aux équivalents de type ISO 9001, qui régit les règles de fonctionnement des organismes de formation.
 D’ailleurs quand nous parlons d’organisme de formation nous avons 4 catégories à prendre en compte :

  1. L’organisme de formation « traditionnel »
  2. L’organisme de formation proposant les « Bilans de Compétences »
  3. L’organisme de formation proposant la Valorisation des Acquis de l’Expérience (VAE)
  4. L’organisme de formation connu sous le nom de Centre de Formation par Apprentissage (ou CFA).

 La certification QUALIOPI ne couvrira pas forcément toutes ces catégories.

Cela dépendre du choix du bénéficiaire.
Mais chacun d’eux devra respecter, selon sa configuration de certification, tout ou partie des 32 indicateurs regroupés sous 7 critères principaux.

CRITERE 1

Le critère 1 couvrira les conditions d’informations du public au sujet des prestations concernées (détails, contenu, résultats, …)

CRITERE 2

Le critère 2 permet de mettre en avant les objectifs précis de la prestations et la prise en compte des contraintes de conception des formations (étude marché, objectifs et compétences acquises, contraintes de certifications professionnelles, évaluations, …)

CRITERE 3

Le critère 3 est utilisé pour faire en sorte que toutes les formations proposent plusieurs informations plus orientées logistiques que contenu (adaptation au public, accompagnement, modalités d’accueil, suivi, …)

CRITERE 4

Le critère 4 nous invite à couvrir l’adéquation des moyens mis en œuvre au profit des prestations proposées (moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement)

CRITERE 5

Le critère 5 quant à lui requière que nous suivions et validions l’ensemble des intervenants internes et externes en les qualifiants et en les faisant monter en compétences autant que possible.

CRITERE 6

Le critère 6 requiert un investissement de façon permanente de l’organisme de formation dans l’environnement professionnel de son secteur (les différentes veilles, l’insertion, …) 

CRITERE 7

Le critère 7, enfin est le critère de l’amélioration continue par le traitement constructif de l’ensemble des appréciations et réclamations liées aux prestations..

CRITERE bonus

Et comme un petit bonus un 8ème critère potentiel (incluant d’ailleurs 2 indicateurs supplémentaires) traitant de contraintes plus spécifiques du management commun des configurations multisites.

CRITERE 1
Les conditions d’information du public sur les prestations proposées, les délais pour y accéder et les résultats obtenus.

Indicateur 1

Pour ce premier indicateur on commence par la base.

C’est la carte d’identité de votre formation.
Et comme tout papier officiel, s’il est incomplet ou erroné, votre identité ne peut être prouvée car votre document n’est pas conforme.

Le minimum requis est la complète fourniture des informations demandées pour votre formation (prérequis, objectifs, durées, méthode évaluation, dates, ….).

Dès ce premier critère on notera des obligations spécifiques devant être mentionnées comme celles qui concernent les contraintes et démarches des VAE  ou encore les CBC.

Indicateur 2

Le deuxième indicateur couvre ce que l’on considère comme l’ensemble des indicateurs de résultats.

On peut d’ailleurs inclure dans les résultats tout ce qui nous permet de réaliser des évaluations de performances .

Cela couvre par exemple tout ce qui concerne les stagiaires (taux de présence, d’absence, d’abandon, de réussite, de certification, d’insertion, …).

Ce sont des indicateurs qui peuvent être réalisés par formation puis pour l’ensemble des formations réalisées sur l’année, ….

Un ensemble d’indicateurs qui vous permet de mesure les performances de votre prestation.

A noter d’ailleurs que certains, comme ceux requis au niveau des CFA, sont obligatoires et requis par le code du travail.

Au final un indicateur de résultat n’est pas autre chose qu’une information chiffrée identifiant votre performance en tant qu’organisme.

Un peu comme votre tableau de bord de voiture vous donne la vitesse, la température, le niveau d’essence, la pression de vos pneus, …

Indicateur 3

Le troisième et dernier indicateur de ce premier critère est quant à lui exclusivement réservé aux formations donnant lieu aux certifications professionnelles.

C’est une partie non négligeable de votre certification si vous devez répondre aux contraintes liées à la proposition de formation certifiantes au titre du RNCP par exemple.

Notons d’ailleurs qu’une formation est certifiante au titre du RNCP si elle permet une validation des compétences et des connaissances acquises nécessaires à l’exercice d’activités professionnelles selon l’article L. 6113-1 du Code du travail.

En bref, toutes les formations ne sont pas certifiantes ou habilitantes.

Et après avoir satisfait au processus complémentaires et aux commissions de validation de France Compétences requérant plusieurs autres critères liés à l’évaluation et au dépôt des formations, ce dernier indicateur met en avant

  • la performance de l’organisme au travers de différents taux de réussites ,
  • l’intégration dans un processus partiel ou complet de formation
  •  ….

Ce critère peut paraître simple au premier abord mais il n’en est rien car il interfère en particulier avec les deux suivants qui constituent les critères les plus demandeurs en terme d’organisation et de réalisation. 

CRITERE 2
L’identification précise des objectifs de prestations proposées et l’adaptation de ces prestations aux publics bénéficiaires lors de la conception des prestations.

Indicateur 4

Ce 4ème indicateur concerne l’analyse de besoin lié à l’action de formation.

Ce critère n’est pas anodin car il vise à s’assurer de proposer une formation en adéquation avec les besoins du bénéficiaires.

Pour cela différents outils seront nécessaires comme des grilles d’analyses, des comptes rendus d’entretien, vos critères de validation et de choix, …

Et attention aux particularités des VAE et des CBC dans le détail du processus lié à ce besoin ainsi qu’à la prise en compte de l’accueil des personnes en situation de handicap.

En clair toute information qui va prouver votre recherche, vous interviews, ..

 

Et pour cela, un conseil : sauvegardez vos échanges comme preuves et synthétisez vos conclusions.

Indicateur 5

Au travers de ce 5ème indicateur on rentre dans la précision de l’objectif opérationnel et évaluable de la formation.

Et dès lors que l’on parle d’objectif et d’évaluation on donne un but  mais aussi un cadre à la formation pour préparer une trajectoire.

Dès lors il sera nécessaire d’évaluer l‘avancement au travers de points d’étapes qui pourront être décrit et utilisés au travers de supports contractuels ou de grilles de mesures.

Un peu comme si vous planifiez votre trajet de vacances en programmant des pauses à des endroits et des heures définies et que vous validiez pas à pas ces étapes.

Indicateur 6

Pour ce 6ème indicateur nous sommes dans le détail de ce que va être la formation en termes de contenu et de mise en œuvre.

  • Allez-vous la faire en mode e-learning, vidéo, présentiel ?
  • Quels sont les modes de contrôle et séquencement prévus ?
  • Quelle méthodologie ? Quelle pédagogie allez-vous appliquer ?

Nous sommes ici dans le programme de formation à proprement parler et sa logistique applicative.

Et même si cela parait évident, il est toujours bon de rappeler les obligations liées aux publics en situation de handicaps.

D’ailleurs je vous invite à prendre connaissance de toutes les formes de handicap et vous entourer, pour pouvoir y répondre le moment venu, des référents en interne si vous le pouvez.

Et si vous ne pouvez pas, sachez au minimum qui ou quelle association externe peut répondre en cas de besoin.

Vous trouverez ces informations très facilement au niveau de votre ville ou du département.

Indicateur 7

Avec le 7ème indicateur on peut dire que l’on commence a vraiment rentrer dans le dur.

Il concerne en effet les certifications professionnelles au sens RNCP du terme.

Ce qui veut dire, que nous devons satisfaire à :

  • 6 critères supplémentaires pour l’évaluation
  • 6 critères encore pour satisfaire au dépôt du dossier auprès de France Compétences

Et je ne vous parle pas de l’effet « tiroir » quand on commence à analyser comment satisfaire chacun de ces critères individuellement ave plus de 200 lignes de texte à traiter (certaines d’entre elles appellent en effet d’autres standards).

Ce n’est pas un sujet que j’approfondirais ici car soit trop long, soit la majorité des organismes n’ont pas la volonté de créer ce genre de formation.

Indicateur 8

Enfin, l’indicateur 8, assez simple mais incontournable permet le visuel immédiat de la progression du stagiaire.

Pour faire simple, sous forme de questionnaire, de quizz, …, il vous donne la mesure de vos connaissances avant la formation et vos connaissances après la formation.

Et par cet écart, valide, ou non , votre réussite au travers de l’acquisition des connaissances transmises pendant l’accompagnement.

En bref si vous avez 2/10 en entrée et 10/10 en sortie c’est bon. Si vous avez en-dessous de 2/10 ça craint.

CRITERE 3
L’adaptation aux publics bénéficiaires des prestations et des modalités d’accueil, d’accompagnement, de suivi et d’évaluation mises en œuvre.

Indicateur 9

Le premier indicateur de ce critère 3, l’indicateur numéro 9, concerne les modalité d’accueil et les conditions de déroulement des formations.

Nous sommes là dans un contexte purement administratif mais obligatoire afin que les stagiaires soient parfaitement au courant des règles en vigueur et du fonctionnement de l’organisme.

Pour y répondre ce sont les documents généraux de type livret d’accueil, convocations, CGU, règlement intérieur, organigrammes, ….

Le truc va être de regrouper un maximum d’informations dans le livret d’accueil comme réponse à plusieurs indicateurs, le tout étant accessible en un lieu unique pour le stagiaire ou le futur prospect et vous-même.

Petite attention particulière : pour les CBC, ne faites pas l’impasse sur le respect de la confidentialité avec votre client.

Indicateur 10

Ce dixième indicateur sera respecté si vous êtes capable de présenter votre flexibilité dans l’accompagnement et votre adaptabilité face à la demande des stagiaires.

Pour cela il est recommandé d’utiliser un référencement (soit officiel, soit personnel) qui permet de classer le niveau de difficulté de vos formations.

Petite astuce pour bien comprendre les termes et le classement officiel ,la norme AFNOR X50-750.

Il vous faudra être aussi très clair dans le qui fait quoi et comment.

Même chose en ce qui concerne les procédures de médiations avec les stagiaires et organismes avec lesquels vous travaillerez.

Le petit plus trop souvent oublié, réaliser un workbook, un livret pédagogique, réellement utile au stagiaire.

Attention cependant aux obligations particulières des CFA ans l’accompagnement des apprentis (article L. 6231-2).

Et pour ce qui concerne les VAE et les CBC, surtout n’oubliez pas les informations précises liées à la méthodologie et le séquencement des activités.

Ceci étant dit, pas de stress, c’est méthodologies sont standards.

Indicateur 11

L’indicateur 11 est très proche des indicateurs de résultats et du processus d’amélioration continue.

S’il ne l’est pas il en est une des sources principales.

Il regroupe tout ce qui va permettre de pouvoir saisir les évaluations  des acquis des stagiaires et leur réussite tout au long de la formation.

On retrouvera par exemple les fiches d’évaluations de début et de fin de formation, les fiches d’évaluations à chaud  ou à froid et autres dossiers de suivis.

Là encore une spécificité pour les VAE le dossiers de suivi ou de traçabilité de la progression du stagiaire est requis.

Nous sommes ici en plein processus. Et ce qui est attendu au-delà des processus et de la conformité aux indicateurs : c’est toujours le fameux « je fais ce que je dis et je dis ce que je fais ».

Indicateur 12

Là encore un indicateur de suivi de la prestation mais qui a pour but de s’assurer de la bonne réalisation de la prestation dans les 2 camps.

C’est en effet un suivi qui mesure le sérieux du stagiaire dans la prestation  autant que le professionnalisme de l’organisme dans son accompagnement professionnel et humain.

Les feuilles de présence sont un outil de vérification. Mais le traitement des causes d’abandons, d’absentéismes, …, tout cet aspect humain, renforce la puissance de la relation et du suivi pour optimiser la réussite.

Les CFA et les formations en alternances sont particulièrement concernés par cet indicateur

On vous demandera principalement de prouver que si le cas arrive , vous avez une réponse globale prédéfinie

Indicateur 13

L’indicateur numéro 13 concerne exclusivement les formations en alternance.

Très proche de l’indicateur 11 il est spécifique au processus de suivi et d’accompagnement.

En bref il couvre tout le déroulé pédagogique de l’apprentissage qu’il soit en entreprise ou directement dans les locaux de l’organisme. 

Mais aussi, comme pour le cas de l’analyse de besoin, toutes les preuves d’échanges, d’entretiens, de visites en entreprises, …, qui nourriront votre dossier de suivi et de traitement des évènements.

Un tel dossier est également une source dans le processus d’amélioration continue et reste une garantie, s’il et bien utilisé d’une bonne relation tripartite (organisme, entreprise, alternant).

Sur un plan très personnel, investir son énergie dans l’optimisation de cette relation au profit du stagiaire ou de l’alternant est la garantie de fondations et de développement solide.

Indicateur 14

L’indicateur 14 est aussi directement lié aux CFA.

Il permet de rendre la couverture d’activité du CFA « complète » pour l’épanouissement des alternants en diversifiant les activités.

On couvrira les traditionnels domaines sports et cultures mais aussi les aspects plus orientés accompagnement social et financier, activités citoyennes, développement de compétence et développement personnel, ….

Les programmes d’accompagnements sont spécifiques à chaque CFA même si nous retrouvons les grandes lignes dans les domaines précédemment identifiés.

Vous trouverez certains de ces programmes dans le RNQ ou directement auprès des CFA.

Indicateur 15

L’indicateur 15 concerne encore spécifiquement les CFA.

Dans le texte il est directement à destination des apprentis et des salariés, néanmoins on peut le rendre applicable à tout acteur de l’organisme de formation.

Et je dis bien l’organisme de formation, pas que le CFA.

Car cet indicateur demande à ce que soit clairement explicité les droits et devoirs de chacun et les obligations légales que l’on pourrait intégrer au registre SSE.

Comme je vous le disais précédemment, on répondra à ce critère notamment en intégrant ces informations dans un règlement intérieur, dans le livret d’accueil ou un compte-rendu de comité de direction comme on peut les trouver dans les entreprises.

Ce sont des obligations légales de tout organisme ou entreprise d’ailleurs.

Je vous l’accorde, rarement lus, ce sont les affichages obligatoires que l’on retrouve sur des panneaux d’affichages ou des « rolodex » type A4 dans les couloirs où les salles d’attentes. 😉

Indicateur 16

Enfin, le dernier indicateur de ce critère 3 renforce un des précédents en lien avec les évaluations des formations proposant les certifications professionnelles au titre du RNCP : l’indicateur 7 du critère 2.

Ce critère-là garantie que le suivi est « parfait », que l’organisme est parfaitement au courant des exigences liées aux conditions d’une certification professionnelle,….

Et pour cela, encore une fois des preuves, procès-verbaux des sessions, feuilles de présences, résultats d’évaluations, attestation et autre documents seront autant de preuves à conserver et à fournir en cas d’audit.

Par exemple, pour les VAE, il vous sera demandé de montrer les écrits de vos échanges spécifiant les conditions de présentation aux certifications et les calendriers de jury.

CRITERE 4
L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques  et d’encadrement aux prestation mises en œuvres.

Indicateur 17

Comme précisé auparavant, les deux premiers critères sont très complets.

Et si vous les avez abordés de façon suffisamment complète, vous allez commencer à retrouver des redondances.

Dans le meilleur des cas c’est tant mieux et dans le pire cela vous permettra d’approfondir et de compléter.

Ainsi, ce premier critère servira à s’assurer d’avoir à nouveau les preuves que les moyen humains et techniques comme les environnements de travails vont permettre d’assurer une prestation de formation correcte.

On pense naturellement au personnes en situation de handicap et les contraintes d’accessibilités. Mais on peut aussi penser, de façon assez logique, qu’une formation dans un open-space n’est pas le plus adéquat pour un type de formation alors qu’une formation en extérieur peut l’être pour d’autres.

A chaque lieux ses contraintes et son analyse de faisabilité.

Aure exemple, aujourd’hui le distanciel est devenu quasiment commun, mais on oublie un peu trop vite que la fibre n’est pas chez tout le monde, il y a encore des zones blanches. Certains réseaux sont saturés par la multiplication du télétravail ou tout simplement les stagiaires n’ont pas la configuration ou l’aisance digitale nécessaire et suffisante pour suivre la formation.

Indicateur 18

L’indicateur 18 est directement lié à la gestion des équipes de l’organisme de formation. Et quand je parle d’équipe cela peut être le salarié comme le prestataire.

Nous sommes là dans un recueil lié aux ressources humaines et aux obligations légales associées :

comment fonctionnent-ils dans l’organisme,

  • sous quel contrat,
  • quel pose,
  • quel rôles et responsabilités,
  • comment les choisir,
  • …..

Etant donné les postes importants il vous faudra identifier les responsables pédagogiques, de veille, qualité, RH, communication, …

En bref vous êtes une société avec chacun de ses rouages.

 

Pour faciliter les choses, je vous invite à utiliser le livret d’accueil comme support (et/ou votre site internet) en présentant l’organigramme et les rôles et responsabilités de vos acteurs.

Attention cependant à ce qu’il n’y ait pas de conflit d’intérêt. Par exemple que vos intervenants ne soient pas les financeurs ou les certificateurs dans certaines configurations.

Indicateur 19

L’indicateur 19 est là pour que le stagiaire puisse être accompagné au mieux une fois de plus en demandant à l’organisme de formation de renforcer sa qualité de transmission par du concret et des références accessibles.

En bref, mettre à disposition des fiches de synthèses, des documents de références, des outils d’évaluations , des accès aux dispositifs de veille, des supports adaptés et favorisant l’apprentissage, ….

Indicateur 20

Enfin, le dernier indicateur de critère 4 est encore à destination exclusive des CFA.

A nouveau complémentaire des indicateurs spécifiques CFA précédents, il oblige les organismes une fois de plus à renforcer la qualité d’accompagnement et d’insertion dans le monde professionnel de ses apprentis.

Pour cela il faudra que le CFA se dote

  •         d’un comité de perfectionnement et assure l’enregistrement des procès-verbaux de réunion et le traitement des actions.
  •         D’un référant handicap identifié
  •         De référents mobilité géographique

Mais une fois cela fait, bien sûr, il faut clairement faire vivre out ce petit monde et faire que l’horloge tourne et faire en sorte que votre système de management ne soit pas une coquille vide.

CRITERE 5
La qualification et le développement des connaissances et compétences des personnels chargés de mettre en œuvre les prestations.

Indicateur 21

Ce premier indicateur du critère 5 peut paraître redondant de l’indicateur 18 ou tout du moins complémentaire. Pour le satisfaire vous devrez vous assurez de la précision dans la méthodologie de votre recrutement et de sa complétude.

Il vous sera nécessaire

  • d’établir vos grilles pour faciliter votre sélection selon vos besoins
  • de suivre un processus d’intégration de vos intervenants et salariés pour rendre pérenne et forte votre collaboration.
  • de vous assurer d’avoir identifié un processus de montée en compétences,
  • ….

Pour ceux qui les connaissent, peut-être vous souvenez-vous de toutes ces étapes de valorisation de l’individu dans le salariat et qui se résument très souvent par de la frustration.

Un conseil :

restez honnête et droit.

restez équitable.

ne faites pas briller des récompenses inatteignables.

renforcez votre relation avec vos équipes.

C’est ce qui paye à moyen et long terme.

Indicateur 22

Pour terminer sur ce 5ème critère, de mon point de vue complètement redondant de l‘indicateur précédent, vous aurez à créer un plan de développement des compétences pour l’ensemble de votre personnel.

Et quand on parle du personnel, c’est vous y compris. 😉

CRITERE 6
L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel.

Indicateur 23

Sur ce dernier critère évoqué sommairement dans les indicateurs précédents, vous devrez vous assurer de mettre en place un processus complet de veille à la mesure de votre activité.

Encore une fois un processus est un outil. Inutile de faire une Ferrari si vous œuvrez dans la savane et votre besoin est une Jeep.

Identifiez vos sources au travers d’abonnements en ligne, de revues de pairs, de conférences, des réseaux sociaux, de newsletters, des réseaux normatifs, ….

Et surtout faites de la veille globale. Pas uniquement sur votre production.

Les critères qui suivent sont d’ailleurs principalement des précisions sur quelques types de veilles et quelles preuves sont attendues

Indicateur 24

Cet indicateur couvre la veille économique.

Indicateur 25

Celui-ci la veille pédagogique et technologique.

Indicateur 26

Celui-là, la veille dans le domaine du handicap en utilisant le partenariat avec des pairs, des experts  et/ou des acteurs du milieu.

Comme il était précisé dans un critère précédent, nombre d’organismes sont identifiés au niveau des mairies ou du département.

La liste est accessible sur internet mais vous devez normalement déjà  avoir entendu parler de l’Agefiph et de ses homologues 😉.

Indicateur 27

Pour cet indicateur nous ne sommes pas dans le cadre d’une veille mais d’un aspect particulier de respect de règlementation lorsque nous faisons appel à des intervenants extérieurs.

De l’importance de savoir s’entourer et de formaliser clairement nos accords contractuels naitra la conformité à cet indicateur.

En bref, assurez-vous que le règlement intérieur et les critères Qualiopi affairant à l’organisme de formations soient aussi respectée par votre prestataire (quel que soit le statut ou le mode contractualisation).

Idéalement, faites-en une clause de votre contrat

Indicateur 28

Pour ce critère, nous sommes dans un aspect de partenariat lié au contraintes d’une opération de formation impliquant une situation professionnelle.

On pourrais penser que cela ne concerne que es CFA mais non. Il peut exister des formations hors CFA qui nécessitent une action en situation professionnelle.

Si ce n’est pas le cas, rien à craindre. Mais si vous l’envisager, alors vous devrez identifier vos partenaires, leurs compétences, leurs actions dans le déroulé pédagogiques, …

Vous devrez également vous assurez de la conformité de la partie administrative, de la communication des attendus de chacun, ….

A noter que l’on entend par partenaires socio-économiques les entreprises, la CCI, les EPCI, les communauté d’agglomération le organismes paritaires, ….

La liste est longue.

Indicateur 29

Enfin, ce dernier indicateur du critère 6, applicable uniquement aux CFA, renforce une fois de plus l’accompagnement de l’alternant.

Pour cela, cet indicateur focalise son obligation sur l’après formation en rendant le CFA acteur majeur de l’insertion de son alternant dans le milieu professionnel et/ou de son développement par voie d’études complémentaires.

Pour cela, il faudra passer par la réalisation du CV ou de la lettre de motivation, par la réalisation de partenariats avec des organismes d’état ou des entreprises, ….

Autant d’actions qui aident l’alternant à ne pas rester seul dès sa sortie du CFA.

CRITERE 7
Le recueil et la prise en compte des appréciations et des réclamations formulées par les parties prenantes aux prestations délivrées.

Indicateur 30

Comme je l’évoquais dans d’autres critères précédents, c’est le critère de la valeur ajoutée de la qualité. Celui de l’amélioration continue.

C’est lui qui donne tout son sens à ce système de management de la qualité: réaliser la meilleur prestation possible au profit de son apprenant et de traiter la relation client comme il se doit.

Une première étape sera de satisfaire à cet indicateur en permettant au stagiaire et au financeur (pas obligatoirement les mêmes)  de pouvoir s’exprimer sur son ressenti, la conformité à ses attentes, ce qu’il a aimé ou non, ….

Et pour cela on passe par les traditionnelles feuilles d’évaluations à chaud et à froid.

Pour l’évaluation à froid elle peut, selon les configurations, intervenir 1 à 6 mois après la formation.

Mais attention, donner une feuille ou un moyen d’évaluation n’est pas tout.

Il faut pouvoir les traiter pour en sortir les informations majeures et pour cela il faut aussi mettre en place des moyens et des méthodes pour obtenir certaines informations.

Indicateur 31

Pour satisfaire à cet indicateur, il faudra, comme évoqué précédemment, satisfaire au traitement des informations recueillies pour optimiser son action de formation comme ses activités support.

Indicateur 32

Enfin, le dernier indicateur officiel et la finalité de l’amélioration continue : le traitement des actions d‘améliorations au travers d’un plan d’action détaillé et suivi.

A vous de juger de l’importance et de la priorité des actions à traiter en lien avec les sujets abordés mais il est bon de savoir que sont regardés entre autre, les réclamations, les abandons , les taux de réussite, ….

CRITERE bonus
Le pilotage multisite

Un critère non officiel mais un sujet souvent évoqués dans les questions de clarification des organismes et qui concerne la gestion QUALIOPI pour les organismes ayant plusieurs sites.

Indicateur 33

Ce premier indicateur est satisfait dès lors où l’organisme est capable de monter qu’il gère de façon centrale, le respect à son référentiel qualité et par conséquent au RNQ QUALIOPI.

On entend par gérer de façon centrale, la capacité d’avoir un référentiel unique transposable à tous les sites tout en étant suffisamment souple pour intégrer les spécificités potentielles des autres sites.

Il est conseillé pour cela, d’uniformiser tout le processus, de prouver que les instances, moyens méthodes, … sont identiques.

Et bien entendu enregistrer toutes les preuves spécifiques à chaque site mais aussi aux actions de coordinations multisites

Indicateur 34

Pour ce dernier indicateur, il s’agit ici de s’assurer de pouvoir intégrer correctement un site à l’organisme central.

Les particularités des sites sont multiples mais parmi les plus importantes dans notre cas nous aurons :

  • La possibilité d’avoir une entité juridique unique ou alors un lot de plusieurs entités
  • D’organiser, de façon indépendante les actions de formations sur leur site.
  • D’avoir une site physique dédié avec du personnel dédié.
  • ….

Notons que la particularité d’un organisme multisite soumis au référentiel qualité de l’organisme central réside dans le fait que ces organismes multisites sont sous un même SIREN (avec un numéro de déclaration d’activité).

Raymond ISIDORE – « picassiette »

Raymond ISIDORE - "picassiette"

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Il y a quelques temps j’ai eu le plaisir de découvrir Chartres.

Un endroit plein d’histoire, berceau de sacres royaux, patrie de Jean Moulin où il fait bon se promener le long des canaux et découvrir les lieux insolites au détour d’une rue tortueuse.

Mais aujourd’hui ce ne sont pas ces célébrités-là qui m’intéressent.

Lors de mon périple, j’ai aimé découvrir un « inconnu » que l’on a fini par surnommer « picassiette » : RAYMOND ISIDORE

 

Cette histoire débute lors de la crise de 29 quand un homme du peuple achète son terrain et commence à construire sa maison.

Dix ans plus tard il entame une décoration qui deviendra l’œuvre de sa vie après avoir trouvé quelques morceaux de porcelaines et de verre sur le sol.

Cette œuvre il l’affinera chaque jour jusqu’au bout. Et durant son existence il effectuera nombre de métiers et fondera également une famille.

Si vous ne vous en doutiez pas encore ce surnom viendra du fait qu’il profitera de ces métiers et de son temps libre pour récolter un maximum d’éclats de verres et de porcelaines provenant d’ustensiles de cuisines tels des assiettes, tasses et autres bouteilles.

Mais après plus 30 ans le résultat est là : l’œuvre brut d’une vie reconnue et visitée par des grands.

Vous y trouverez des couleurs typiques de la région, des rappels à votre mémoire en découvrant certains visages, monuments et représentations (la Cathédrale de Notre-Dame, la tour de Pise, le Colisée, …) ou encore en devinant l’ustensile utilisé.

 

Pour un prix modique, je vous invite à prendre une heure ou deux et visité ce lieu autant pour l’œuvre que pour l’histoire du couple et plus encore pour le message qu’il transmet, vérité bien présente encore aujourd’hui :

« Je pense trop, je pense la nuit, aux autres, qui sont malheureux (…). Je voulais leur expliquer, l’esprit m’a dicté ce que je devais faire pour embellir la vie. Beaucoup de gens pourraient en faire autant mais ils n’osent pas. Moi j’ai pris mes mains et elles m’ont rendu heureux (…). Nous sommes dans un siècle pas bien (…). Je voudrais qu’en partant d’ici les gens aient envie de vivre aussi parmi les fleurs et dans la beauté. Je cherche une voie pour que les hommes sortent de leur misère. »

Raymond Isidore – Marie France, Octobre 1962

 

Cet homme, dont la conduite a généré moqueries et quolibets, a ainsi changé sa vie en faisant en sorte de l’embellir lui-même et en faisant fi des autres. Il savait déjà à l’époque que son bien-être viendrait de ses mains et que ce n’était qu’en étant heureux dans son œuvre et son choix de vie qu’il pourrait alors irradier et transmettre cette énergie utile à chacun pour se prendre en main.

Au siècle dernier cet état d’esprit n’était pas aussi développé qu’il ne l’est aujourd’hui. Ou tout du moins pas aussi connu et médiatisé.

L’avantage aujourd’hui est d’avoir de nombreux professionnels et associations pour vous accompagner vers ce déclic. Pour vous permettre de vous lancer et de réaliser l’œuvre de votre vie en toute sérénité et totalement en accord avec vous-même.

Quoiqu’il en soit, l’atteinte de ce bien-être, de vos objectifs personnels et professionnels, ne pourra venir que d’une seule et unique source : VOUS !!

Pendant votre réflexion, prenez le temps de naviguer d’une photo à l’autre, imaginez la détermination et la volonté pour arriver à ce résultat. Mais surtout que cela ne vous effraie pas. Tout comme Rome ne s’est pas faite en un jour, cette œuvre a pris du temps, de l’énergie et du dévouement. Elle a nécessité une vision, un changement d’état interne.

Et s’il vous prend l’envie d’enclencher ce changement je vous aiderai avec plaisir.

Soyez sûr d’une chose, ce changement d’état interne n’est pas aussi insurmontable qu’il n’y parait.

Article 2 – L’éthique du coach professionnel

Article 2 - L'éthique du coach professionnel

L’éthique du coach professionnel

INTRODUCTION

          Je vous partage cet article aujourd’hui dans le cadre d’une réflexion que j’ai eu sur le sujet.

Vous savez ce genre de réflexion qui fait que notre nature curieuse – oui oui tout le monde l’est même si c’est à des degrés divers – notre nature curieuse donc, qui nous pousse à avoir cette petite étincelle dans un coin de notre tête qui nous interpelle et nous dit à cet instant

« Hey !!!! Mais oui j’ai déjà entendu ce mot. Cela veut dire ceci ou cela… !! »

            « A moins que …. »

Et oui pour ceux pour qui le doute semble se faire et surtout pour ceux qui ne se satisferont jamais de la bonne parole médiatique, il est toujours bon d’aller à la source.

Ceux-là donc, et vous êtes dans le lot puisque vous lisez ces lignes, sont toujours dans une de ces quêtes personnelles de mieux, d’acquisition de connaissances voire d’excellence pour satisfaire un besoin personnel.

Pour ce qui me concerne j’ai comme croyance que la connaissance acquise et utilisée a bon escient ne peux être que vertueuse. Plus encore quand, dans les sciences humaines, elle permet de nous comprendre au plus profond de nous, de comprendre notre environnement et d’avoir cette communication optimale pour notre propre bien-être.

Car c’est une fois que nous sommes en alignement avec nous-même que nous pouvons être en harmonie avec le groupe.

Donc tout cela pour vous introduire ma réflexion sur l’ETHIQUE et l’application que j’en ai dans mon métier de coach professionnel, d’accompagnement de l’être pour un meilleur faire et avoir.

SEMANTIQUE

          Comme je vous l’expliquais dans la partie précédente j’aime à savoir avant de partager. Et même si le proverbe nous dit que « toute vérité n’est pas bonne à dire » je reste persuadé qu’une vérité ne peut être que bénéfique à moyen et long terme.

Pourquoi cela me direz-vous ?

Et bien replongez-vous dans votre passé. Visualisez un moment où les choses étaient très compliquées et où vous avez dit la vérité. Au-delà de la réponse émotionnelle immédiate causée par cet aveu, qu’avez-vous ressenti dans les instants qui ont suivi ? Je suis certain qu’au fond de vous le soulagement s’est fait sentir et surtout que vous avez pu progresser ave plus d’énergie et de liberté.

C’est cette dernière étape qu’il est important de considérer ici et même si parfois j’entends l’inverse, je suis persuadé que la méconnaissance de notre vocabulaire et les mauvaises interprétations ou définitions que nous en faisons sont à l’origine de beaucoup de mésententes personnelles et professionnelles. Bien plus que les guerres d’égo.

J’ai moi-même été un mauvais élève dans ce domaine et je ne m’en cache pas.

Mieux vaut tard que jamais. Je m’emploi à corriger cet écart et m’aperçoit de plus en plus du poids et de la force des mots, de la beauté de notre langue que nous devons préserver et de l’impact de ses origines latines et grecques qui rajoutent à la compréhension du sens profond du mot, à sa force intérieur et l’image immédiate que nous pouvons y adjoindre.

Un peu comme nos valeurs nous drive dans la force de nos actes.

J’en viens donc à notre sujet : l’ETHIQUE.

Avant d’être le titre d’un livre écrit par Spinoza, l’éthique est avant tout « une discipline philosophique portant sur les jugements moraux. C’est une réflexion fondamentale sur laquelle, en principe, la morale (en grec ethos) de tout peuple pourrait établir ses normes, ses limites et ses devoirs »[1].

Et comme je vous le disais, l’origine du mot « Du grec ηθική [επιστήμη], « la science morale », de ήθος « ethos », « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère, état de l’âme, disposition psychique » via le mot latin ethicus, la morale. » [2]  nous permet d’immédiatement comprendre que le terme en lui-même concerne l’être dans toute ce que sa morale incarne et donc loin de l’aspect juridique des lois.

Une légère notion de bien et de mal un zeste de respect et beaucoup de protection et de permission. Le faire n’étant alors que la résultante de ces concepts, de ces principes.

DE L’APPLICATION DANS LE COACHING

          Lors d’une réflexion récente sur le sujet dans le cadre de mon activité de coach professionnel, nous avons menés une réflexion sur ce sujet et j’ai découvert un document qui est une des références sur le sujet. Il y en a évidemment beaucoup d’autres mais j’y ai vu ici un lien très direct avec mon métier et ce qui devrait être le comportement d’un vrai coach professionnel.

Je vous invite à la lire, et bien qu’ayant été initié pour mettre en avant la protection des sujets humains dans le cadre de la recherche médicale et de la recherche au sens large du terme, il n’en reste pas moins qu’il est un fondement de la position du coach dans son approche éthique.

Ce document c’est le « RAPPORT BELMONT : PRINCIPES ETHIQUES ET DIRECTIVES CONCERNANT LA PROTECTION DES SUJETS HUMAINS DANS LE CADRE DE LA RECHERCHE » du 18 avril 1979 qui est un ensemble de recommandations portant donc sur la protection des sujets humains dans le cadre de la recherche biomédicale et béhavioriste.

Recommandations obtenues après plus de quatre ans d’échanges entre plusieurs spécialistes du domaine et fortement impacté par les évènements de la seconde guerre mondiale et les dérives plus contemporaines de recherches et d’essais médicaux sur les êtres humains.

Ce rapport met en avant trois principes fondamentaux et une obligation évidente avant toute action.

Il s’agit du respect de la personne qui fait que nous nous devons de respecter toutes les personnes dans leur intégrité physique et mentale, dans leur liberté de choix et de mouvement.

La bienfaisance dans la posture du coach qui couvre le respect, la protection et le bien-être des personnes en diminuant les risques qu’elle peut encourir en augmentant les avantages qu’elle aurait à être accompagnée.

La Justice, non pas au sens légal du terme mais plutôt dans un esprit d’équité et de méritocratie.

Et enfin en complément de tout cela l’obligation de consentement valide lié à ces trois principes par l’accord dans la liberté de choix, la compréhension des risques et opportunités et le caractère volontaire de l’implication dans l’accompagnement. En bref, en tant que personne accompagnée se donner la permission de réaliser ces choix en parfaite connaissance de causes et en tant que coach permettre également cette liberté.

Concrètement l’éthique du coach se traduit dans les faits par un comportement qui est une des parts immuables de la puissance du coaching en cela qu’il assure au travers de son éthique la protection de la personne qu’il accompagne autant que la sienne.

C’est pour ma part une chose primordiale que je matérialise au travers de ma pratique en continu et que j’offre en toute transparence dans chacun de mes premiers entretiens pour informer au mieux la personne que j’accompagne de l’aventure qui sera la nôtre.

En cela, et dans la complète concordance avec mon projet de vie, je ne fais aucune restriction ni ne prétend à aucune sélection à l’entrée sinon celle qui protège.

En effet les principes de justice équitable et de liberté sont une base forte de mon projet de vie.

Je vais donc fortement accès mon travail sur le principe même de développement de la personne dans les meilleures conditions possibles et peu importe le secteur.

Pour cela j’assure une forte part de protection au travers de la confidentialité de nos échanges, de la bienveillance de l’accompagnement, de l’absence totale de jugement par rapport au contenu de nos échanges et une totale neutralité.

Je renforce cette protection au travers de l’exacerbation qu’à chacun d’être libre dans son choix de partager, déchanger de questionner, de clarifier ou de faire. Cela peut même aller bien sur jusqu’à arrêter une collaboration à tout moment.

Et tout ceci se fait sous couvert d’une protection globale contractuelle juridique et morale parfaitement explicite entre le coach et la ou les personnes qu’il accompagne.

Tout voyage mérite préparation. Et plus importante est la valeur que nous donnons à l’objectif, plus consciencieux sont les préparatifs.

Pour ce qui me concerne, la valeur d’une personne qui se révèle à elle-même, qui comprends le chemin à parcourir pour atteindre ses buts ou encore la valeur qu’engendre la force d’une équipe sont inestimables.

CONCLUSION

          Pour conclure sur ce sujet que j’ai voulu plus pratique que philosophique, l’éthique du coach est je pense humaine en cela qu’elle est partie de nous et de notre environnement.

Et quand on dit humaine, comprenez au sens bienveillant du terme. Celui qui fait que nous cherchons toujours à faire que ressorte le bénéfice pour la personne accompagnée et son environnement.

Car c’est là un moyen pour que tous atteignent leurs objectifs en partenariat avec des coach professionnels partageant ces fondements propres aux relations humaines et au respect de la personne.

Et ne pas incarné cette éthique serait une faute tout comme, au travers de nos actes, ne pas nous respecter nous-même.

 

Les bons matériaux participeront à la réalisation des meilleurs édifices, des fondations jusqu’à la dernière tuile.

L’éthique du coach, présente à chaque instant du processus, est de ceux-là.

Article 1 – Partie 5a/6 – Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Article 1 - Partie 5a/6 - Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 5a/6

Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

« Toutes les prédictions sont fondées sur les conditions biologiques, psychologiques et sociologiques qui l’entourent. Une des principales caractéristiques de l’être humain est sa capacité de s’élever au-dessus des ces conditions. Il est capable de changer le monde d’une manière positive et de s’améliorer si nécessaire. »

VIKTOR E. FRANKL

     Dans les précédents articles je vous partageai le fait que l’être humain a cette faculté de réflexion propre, cette aptitude à refuser la soumission et finalement « le choix d’accepter les conditions qui l’entourent ou de s’y opposer. […] Il ne fait pas qu’exister, mais il façonne lui-même sa vie à chaque moment. » [1].

     Dans les articles qui suivant, j’aborderai donc la position du coach face à cette situation que le client souhaite faire évoluer. Cette position qui fait que le coaché peut voir tout ou partie de son univers voler en éclat.

Le Coach et le Coaché dans le changement

     Pour cette partie j’aborderai donc la position et l’accueil du coach de façon générale face à la demande du coaché. Il sera mis notamment en évidence la première partie de tout coaching et comment le coach accueille le client et sa demande.

Les fondements du Coaché

     Avant toute chose, je me dois d’identifier deux hypothèses principales.

     La première hypothèse est tout simplement celle que l’individu est dans son brouillard déterministe. Une sorte de matrice au sein de laquelle il avance et dont il n’a pas conscience car il la considère alors comme sa seule réalité.

Difficile alors pour le coach d’intervenir directement car le point de départ de tout coaching vient de la demande initiale du coaché qui ne devra pas être classée comme une anti-demande ou une non-demande. En bref, je viens faire un coaching mais je ne veux pas.

Cependant il n’est pas impossible d’aller chercher ses futurs coachés par une démarche d’information et de prise de conscience via une approche marketing du coach par exemple. C’est à mon sens une bonne posture du coach qui me permet d’allier posture commerciale en vue du déploiement de sa couverture d’activités et de la prise de conscience du métier étudié dans les règles de l’art. Mais aussi pour certains un excellent moyen de contribuer à une évolution positive de la société en montrant la possibilité d’une autre voie aux individus et ainsi les aider à contribuer à quelque chose de plus grand qu’eux.

Une posture que je défends personnellement et qui donne un sens à ce métier, cette vocation, entre la psychologie et le mentorat.

Toujours est-il que des associations et organisations qui proposent des programmes comme « le programme de mentorat de  l’institut Télémaque, le programme d’égalités des chances de,  l’ESSEC, les cordées de la réussite, d’Article 1 ou l’accompagnement proposé par les associations Les Déterminés, ViensVoirMonTaff ou encore Mozaïc RH » [2] sont des points d’entrées pour à la fois avoir cette démarche d’informations et de prise de conscience et promouvoir notre activité en aidant tout un chacun à luter face à son déterminisme et acquérir son autonomie.

     La seconde hypothèse, plus simple, se base sur le postulat que le coaché a bien pris conscience de son besoin de changement sans pour autant l’avoir défini clairement ou tout du moins sans que, du point de vue du coach, sa demande ne soit clairement celle qui sera réellement établie pour le coaching.

Je considère alors la demande du coaché comme faisant partie des demandes dites, confuses, latentes, paradoxales, ambigües ou encore des contre demandes.

La posture qu’abordera alors le coach sera plus classique car directement liée au processus standard de coaching défini, acquis et testé pendant sa formation qu’il continuera à adapter et faire évoluer autours de principes de bases tout au long de sa carrière.

     Chose intéressante tout de même c’est que quels que soient les fondements du coaché, ce pourquoi il vient voir le coach ou le fait que le coach se présente à lui comme Morpheus se présente à Neo dans Matrix lui laissant le choix entre la pilule bleue ou la pilule rouge, l’ensemble vise finalement à faire se révéler à lui-même l’individu, lui faire conscientiser sa liberté de choix, ses capacités pour sortir de son cercle vicieux et sortir du déterminisme dans lequel il se trouve, pour peu qu’il le veuille vraiment.

« Quand l’élève est prêt, le Maître apparaît »

Proverbe Bouddhiste

C’est ici que j’aime à faire le lien avec le proverbe précédent, non pas pour identifier le coach comme un Maître mentor ou tuteur emplie de savoir mais plutôt comme un Maître guide qui ne fera que révéler la puissance de l’élève au travers de la mise en exergue de des capacités du coaché par sa connaissance intrinsèque et sa congruence avec son écologie et son environnement, maintenant ainsi l’équilibre.

[1] FRANKL V. (2020), p150

[2] BABEAU O. & MOUKALA SAME G. (2019), p43

Article 1 – Partie 5e/6 – Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Article 1 - Partie 5e/6 - Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 5e/6

Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Ces outils particuliers pour aller plus profond et toujours protéger lors du coaching :

LE DETERMINISME PROFESSIONNEL :

Le déterminisme professionnel quant à lui est par endroit très proche du déterminisme social si l’on considère l’individu mais aussi finalement très différent si nous considérons l’organisation, la structure, l’entreprise.

Très proche en effet pour ce qui est de l’individu car le coaché se place seul face à son organisation ou à son entreprise comme il est seul face à son entourage et les différents cercles d’influences identifiés précédemment. Dès lors les méthodologies et outils précédents seront utilisés de la même façon pour le coaché qui voudra sortir de se déterminisme professionnel.

Finalement l’un comme l’autre est sclérosant pour le coaché et source de déséquilibre dans de nombreux domaines de vie.

Dans ce cas, comme j’aurais pu l’appliquer dans les outils liés au déterminisme social, ma posture va consister à accompagner le coaché dans l’exploration globale de ses différents domaines de vie. Là encore la conscientisation globale du coaché est particulièrement importante et l’aidera à matérialiser par une métrique ses différents domaines de vie en identifiant l’état présent puis l’état idéal comme le montre le schéma suivant :

En faisant cela il est alors aisé de combiner d’autres outils comme le SCORE, dès lors que les résultats issus de cet outil sont matérialisés il servira une fois de plus de repère pour le coaché et de nouvelle base de questionnement pour le coach.

Base que j’utiliserai pour que le coaché identifie une fois de plus son chemin via son plan d’action spécifique pour atteindre ses objectifs.

Comme je l’expliqué le déterminisme professionnel est aussi très éloigné si l’on considère les organismes ou les entreprises plus que l’individu seul face à ses autres domaines de vie. On le raccroche donc assez naturellement au coaching des organisations, au coaching en entreprise de façon générale et dans le cadre du déterminisme la définition du coaching en entreprise prend tout son sens.

« Le coaching en entreprise vise à faire progresser les personnes en libérant leur potentiel. Progresser en vue d’une meilleure performance certes, mais souvent, tout autant, pour un mieux-être avec une dépense d’énergie moins forte, moins de stress, moins de souffrance, plus de relations et plus de plaisir et de joie. »

Bénédict Gautier et Marie-Odile Vervish

Dans ce cadre-là, en tant que coach, je me dois d’avoir une posture légèrement différente avec une approche beaucoup plus orientée sur les organisations et les systèmes humains tout en considérant « trois champs opérationnels distincts et complémentaires :

  • L’individu
  • L’équipe
  • L’organisation » [1]

Lorsque je parle d’équipe cela couvre les équipes professionnelles au sein des entreprises et d’organisations mais aussi les équipes sportives.

Et enfin lorsque je parle de l’organisation, de l’entreprise, alors j’entre dans une réflexion d’équipe plus haut niveau, des acteurs plus décisionnaires ou stratégiques dans les sociétés avec l’accompagnement des comités de direction, l’accompagnement des changements d’organisation, …

Je pense que chacun peut convenir qu’un système humain quel qu’il soit est nécessairement composé d’individus. Sortir du déterminisme professionnel pour ce système revient alors à faire sortir les individus ou les groupes d’individus de leur « zone de confort ». Cette zone dans laquelle ils se trouvent et qu’ils ont considérés pour la majorité comme obligatoire pour réaliser leur travail et être performant, cette zone préétablie suite à un formatage scolaire et/ou des méthodes expérimentales qui ont fait leurs preuves mais qui, revers de la médaille, sclérosent aujourd’hui toute évolution.

Si je considère le premier champ opérationnel, l’individu, je réaliserai le coaching de l’individu en entreprise en reprenant certaines méthodes et outils déjà identifiés dans les chapitres précédents mais en considérant le coaching de manager comme un moyen « d’aider le manager à mieux comprendre ce qui se passe dans son groupe et comment lui, le responsable, peut changer une situation collective négative en dynamique de croissance » [2] ou en considérant le « coaching des dirigeants, mais aussi, par extension, de tout problème lié à une structure […]. Pour l’aider efficacement, Mr Coach doit alors disposer d’une compétence socio psychologique, en particulier pour pourvoir effectuer un diagnostic d’’organisation » [3]

Pour ce qui va donc être du manager, du dirigeant et de l’entreprise au sens large, dont l’objectif sera de sortir de leur déterminisme et d’optimiser, par une modification voire un changement radical de leur environnement, leur approche tout en préservant une fois de plus la sécurité ontologique et l’écologie du coaché et par extension celle du groupe, de l’équipe, j’appliquerais en tant que coach les approches et outils suivants.

Je pourrais commencer en suivant la ligne directrice suivante [4] :

Coaching en entreprise – ligne directrice

Le coaching de l’individu en tant que manager dans le cadre d’une sortie du déterminisme n’est pas vraiment explicite en tant que telle si je considère que, contrairement au dirigeant, le manager est un « maître d’œuvre » et conduit une ou plusieurs équipes. Il applique et suis le plan stratégique de la direction.

Sur cette base je travaillerais sur les socles suivant du manager en lui faisant prendre conscience qu’il n’est plus seulement un individu mais un acteur du changement, lui-même devant diriger son équipe dans ce sens.

Manager et métier

Contrairement au manager, le coaching de l’individu en tant que dirigeant dans le cadre d’une sortie du déterminisme est beaucoup plus explicite car, du point de vue de l’entreprise il est celui qui dirige l’entreprise, il est celui qui commande. Il est donc plus facilement sponsor de la démarche de coaching et de changement.

Sur cette base je travaillerais sur les socles structurels de la société qu’il dirige et l’accompagnement dans sa position d’acteur du changement en n’oubliant pas ce qui caractérise le dirigeant : vision, stratégie, valeurs, culture, organisation, transformation.

Pour ce qui est du dirigeant, j’aime à le considérer comme un individu acteur à part entière de la structure dans laquelle il évolue et en tant que tel je me dois de réaliser un coaching avec lui avec la même équité qu’avec un autre membre de cette structure.

Mais dans la vraie vie nous le savons, le dirigeant est un peu à part et dans son activité, en tant que coach je me dois surtout de l’accompagner pour mieux vivre son identité professionnelle en le coachant selon ses responsabilités, ses qualités (solidité, adaptabilité, sociabilité) ou encore sa souveraineté au sein de la structure.

Autant de critères qui seront à l’esprit lors de mes interventions au même titre que l’écologie et la sécurité ontologique du dirigeant / de la structure.

Une des méthodes spécifiques de référence que j’utiliserai est la Théorie Organisationnelle de Berne centrée autour d’un tableau à cinq colonnes [5] présentées ci-après :

T.O.B.

Pour les équipes, dans le cas d’une sortie d’un déterminisme professionnel, il est issu d’une volonté des instances dirigeantes dont fait partie d’ailleurs le dirigeant.

En sachant cela, il faut savoir également que l’équipe est là pour appliquer le processus de sortie de ce déterminisme professionnel.

En tant que coach ma posture va être de suivre la ligne directrice suivante[6] en adaptant par exemple les questions et le travail sur le terrain du déterminisme :

Coaching équipe – ligne directrice

Et cela bien entendu en sachant que dans le coaching d’équipe, même si le contrat tripartite est au plus clair, nous aurons toujours deux leaders avec le manager qui sera toujours l’officiel dans l’esprit de l’équipe et de la direction et l’accompagnateur temporaire, le pilote de processus ou le pilote psychologique que sera le coach.

Enfin, pour la partie structure, organisation alors l’approche est un cumul de plusieurs des positions et outils précédant plus quelques spécificités.

Je serai en effet dans une équipe de dirigeant cette fois-ci avec leurs jeux de pouvoirs et objectifs personnels. A cela s’ajoute les objectifs de changement de la société pour sortir de ce déterminisme, être performant et faire grandir et grossir la société.

Le dirigeant est à la fois manager, et la relation tripartite que je vais devoir gérer est empreinte de politique.

Non pas que je dise obligatoire de marché sur des œufs, il est important pour le coach de savoir composer plus encore avec les egos et les enjeux, avec les sécurités ontologiques et l’écologie et la position de confiance comme de tenir compte du fait que la position META est primordiale.

[1] ENTREPRISES & ORGANISATION (2020)

[2] DELIVRE F, p52 (2019)

[3] DELIVRE F, p52 (2019)

[4] DELIVRE F, p.282 (2019)

[5] DELIVRE F, p.353 (2019)

[6] DELIVRE F, p.308-309 (2019)

Article 1 – Partie 5d/6 – Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Article 1 - Partie 5d/6 - Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 5d/6

Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Ces outils particuliers pour aller plus profond et toujours protéger lors de la dernière phase de coaching :

LE DETERMINISME SOCIAL :

Le déterminisme social, je l’ai mentionné, trouve des sources multiples.

Si d’ailleurs je me reporte aux cercles identifiés dans les articles précédents j’identifierai plusieurs outils et méthodes communs ou spécifiques en fonction des cas.

Dans le cadre du coaching des individus, sur la base du travail réalisé pendant ces premières phases, j’utiliserais alors divers outils directement en lien avec le déterminisme dans lequel se trouve le coaché.

On notera bien entendu la non existence d’une recette systématique séquençant l’utilisation de tel outil dans tel cas ou de tel ou tel séquencement mais plutôt une avancée fonction du moment et du besoin du coaché sur la base de son engagement et du rapport collaboratif.

Par conséquent l’ensemble du descriptif séquentiel présenté dans ces articles est complètement adaptable.

Ainsi, une des premières choses après que j’ai travaillé avec mon coaché pour lui faire prendre conscience de ce qu’il est, de quel est son socle de valeur, qui le drive et qui lui permette d’être en phase avec lui-même, j’irai explorer avec lui son écologie externe et comment elle interagit avec son environnement direct et son mode de pensée.

C’est ici que les applications plus spécifiques se définissent réellement.

Et selon les états du client, son dialogue verbal et non verbal j’utiliserais alors des outils différents.

Je pense qu’il est naturel de penser qu’un client qui veut sortir de son déterminisme, même s’il ne l’appelle pas ainsi, ressentira des émotions contradictoires et probablement dérangeantes mais finalement en aura pris son parti, en faisant d’elles des habitudes.

La première chose que je ferais sera de lui faire identifier ces émotions et les lui faire calibrer afin qu’il en prenne conscience. Et pour cela le travail sur les croyances qui génèrent son déterminisme sont un excellent terreau et une parfaite continuité avec les phases précédentes même si elles ne sont pas obligatoires dans leur entièreté car tout dépend du comportement du coaché.

Un outil que j’aime particulièrement utiliser, ludique pour les enfants et très accessible pour les parents est par exemple la roue des émotions (société « autrement dit »).

 

Mode d’emploi

  1. Choisir au centre de la roue la sensation qui correspond à l’état du moment du client
  2. Faire tourner la roue pour mettre en face de la petite flèche en face de l’émotion qui sous-tend cet état.
  3. Choisir le ou les besoin(s) qui correspondent.
  4. Comment choisir de prendre soin de ce ou ces besoin(s).

Il est d’autant plus intéressant qu’il permettra au coaché de conscientiser au travers de mots ou d’images se sentiment dérangeant que j’évoquais précédemment puis de lui affecter un degré dans les six émotions de bases et surtout, pour nous permettre d’avancer par la suite, d’identifier le besoin que cela génère chez lui.

Encore une fois, l’avantage pour moi est de pouvoir continuer à aider mon coaché à explorer les différents chemins dont il dispose sans le savoir réellement pour l’accompagner vers les différentes solutions possibles et c’est au moment où il a identifié son besoin que je relance la machine par l’outil de questionnement (« que pouvez-faire pour répondre à ce besoin ? », comment pouvez-vous faire pour satisfaire ce besoin », …).

Ces besoins, ces émotions étant issues d’habitudes environnementales et de croyances, par leurs remises en question le coaché va prendre conscience, par le travail de questionnement que j’utilise avec lui, que ces croyances impactent sa vision du monde, sa confiance en soi, et au travers de se désalignement son estime de soi et ses valeurs.

J’abouti alors au travers de ce processus à ce que le coaché prenne conscience de la liaison évidente entre ses émotions, ses besoins, ses croyances et ses valeurs et ainsi qu’il puisse alors par la suite reprendre ce mécanisme d’autoréflexion lui permettant de s’auto-corriger et d’évaluer la pertinence de sa réaction émotionnelle au changement de paradigme que provoque sa sortie de son déterminisme.

Emotions – Valeurs – Croyances – Estime de soi – Confiance en soi

Mais attention, il est de ma responsabilité de coach de traiter dans cette approche, ne serait-ce que pour préserver mon coaché, des limites à ne pas dépasser pour que celui-ci se préserve « d’effets secondaires du changement », pour assurer sa congruence, son intégrité.

En arrivant à ce niveau de prise de conscience du coaché (Emotions =>Valeurs, Limites => Ecologie), je dois toutefois tenir compte de sa capacité à pouvoir accéder en toute autonomie à une vision META de sa démarche. Si c’est le cas j’arriverais alors plus rapidement vers des outils systémiques tels que le SCORE ou encore les domaines de conscience de Bateson. En attendant, l’approche cognitive de Beck s’avère pertinente.

Lorsque je parle des émotions, et plus encore dans l’impact que provoque le changement de paradigme lié à cette évasion du déterminisme, je me dois naturellement de parler du stress et de l’inconfort émotionnel que cela provoque chez le coaché.

J’évoquerais également le miroir qu’est le coach à ce moment-là et donc de la tension qu’il ressent à cet instant.

En effet, quand il va vouloir sortir de son déterminisme, cela équivaudra à sortir de sa zone de confort et même s’il a pris conscience de certaines de ses obligations en demandant un accompagnement auprès d’un coach, je sais qu’il faudra toujours plus de temps et d’efforts qu’initialement prévu car aux travers de l’accompagnement, son travail personnel fera que le coaché prendra conscience qu’il existe plusieurs autres facteurs de stress, plusieurs stresseurs complémentaires qu’il faudra traiter.

Et là où le travail du coach est intéressant c’est d’utiliser cette posture à la Columbo, un peu candide, cette posture qui me fait penser à celle d’un enfant qui met sur la table une question tellement évidente qu’elle ne nécessite pas de réponse tellement l’évidence est frappante. J’utiliserai donc cette posture qui permettra au coaché de conscientiser de lui-même son état de stress au travers des trois variables suivantes[1] :

 

  • L’intensité
  • La durée
  • La CMA (Capacité Maximale d’Absorption)
Les 3 variables du stress

L’outil que représente d’ailleurs la CMA est très visuel et permet d’aider le client à jauger de lui-même les différents facteurs de stress que provoquent ce changement de paradigme et leurs implications dans sa vie courante.

Ces différents facteurs pourront d’ailleurs être identifiés par un système de jeux de questions, de mise en relief systémique par le coaché ou d’un questionnaire préalablement établi que j’inviterai le client à compléter de ses propres termes et qui pourra alors servir à évaluer et matérialiser sur une échelle graduée le niveau de stress réel que provoque ce changement de paradigme chez le coaché.

 

Par exemple avec un de mes clients nous avons aborder sas définition et sa gestion du stress en utilisant la CMA. Il en a résulté la visualisation ci-contre. Dès lors le client à travailler sur la précision de ces stresseurs en les quantifiant et les priorisant en évaluant également les interactions.

En faisant cela il a pris conscience du risque d’atteinte du maximum et de l’importance qu’il donnait à certains. D’ailleurs un de ses tics gestuels s’est immédiatement manifesté de façon plus aigue (le client se touchait machinalement le visage selon le même rituel avec le doigt : d’abord le front au-dessus du sourcil gauche puis ensuite le menton en le « pinçant » entre le pour et l’index », les yeux baissés et la bouche pincée).

Là encore, le résultat de cet outil n’est pas une fin en soi mais pour moi un autre outil afin de mettre des mots sur les intensités et les types de stresseurs du coaché et l’aider à se positionner autour de ces résultats.

Tout cela n’est pas autre chose qu’une série d’indicateurs qui comme un feu tricolore régulerai le flux des émotions dans la vie du client. Ce flux plus ou moins dense de la vie qui, à une heure de faible affluence, permet d’avancer sans encombre et qui, lors de petits ou gros accidents de la vie, va entraîner ralentissements ou gros bouchons.

D’ailleurs ce que j’aime par-dessus tout pour l’avoir pratiqué personnellement et l’avoir déjà utilisé directement ou indirectement chez quelques coachés, c’est leur faire comprendre par un dernier outil baptisé « Impact ou hors impact » et schématisé ci-contre de ce que le coaché peut maîtriser (Impact) ou non (Hors Impact) ou encore de ce qu’il ne peut qu’influencer (zone d’influence).

 

Cela a été un très bon complément pour que le client conscientise cette fois la valeur des termes employés (« futur incertain) en même temps que le fait qu’il a pu identifier que beaucoup d’entre eux ne dépendait pas de lui. Sa gestuelle décrite dans l’exemple précédent a alors été remplacé par un visage ouvert, libre et heureux. Une bouche ouverte et souriante et des yeux brillants

Un autre exemple d’outil spécifique que j’utiliserai sur cette partie pour faire travailler plus avant le coaché et potentiellement cadencer l’utilisation des outils précédents est le suivant :

Il permettra de travailler depuis la situation qui affecte le coaché jusqu’à sa solution en lui faisant à la fois solliciter ses propres ressources et de par le fait l’obligeant à se positionner de lui-même en position d’observateur, en position META, et à la fois en l’obligeant à revenir au détail pour définir son propre plan d’action vers sa sortie de son déterminisme.

Ainsi, avant de passer à un cercle d’influence plus grand, je reste persuadé que dans ce contexte particulier où le coaché cherche à s’extraire de son déterminisme par un changement de paradigme, il est nécessaire bien entendu de prendre les précautions qui s’imposent pour préserver son écologie et sa sécurité ontologique en axant notre travail sur les bases du coaché.

Surtout ne pas oublier que dans cette configuration le coaché va quitter une zone de confort et il se peut qu’il fasse face aux réticences de son environnement proche (amical et familial) qui l’aura naturellement conditionné depuis son enfance puis de son environnement géographique et de la société dans laquelle il évolue et ainsi faire face aux idées reçues et autres préjugés.

J’en arrive donc au deuxième cercle d’influence du coaché. Celui qui traite de l’aspect géographique, territorial, des organisations, voire communautaires.

En termes d’utilisation d’outils pour le troisième cercle d’influence, j’utiliserai le même type d’outils spécifiques que pour le deuxième cercle car, au final, le fonctionnement de la société sur le plan national et international en termes d’interactions et des règles qui la régissent est représentatif de l’ensemble des individus au sein du système dans lequel ils naviguent.

Lorsque j’aborde les outils qui concernent ces cercles d’influence, comme je le mentionnais précédemment, je pense qu’il est nécessaire et obligatoire que les fondements du coaché soient suffisamment solides

 

Par définition ils sont la base qui permettra au coaché de s’élever et comme j’aime à leur répéter quand nous traitons du sujet, leur socle vital, leur point d’origine qui, lorsque le trait est tracé vers l’objectif, permettra au coaché de toujours avoir cette ligne directrice, cette ligne de vie pour le guider vers son objectif et à laquelle se raccrocher en cas de dérive

Les outils que je vais alors mettre en avant seront les outils de l’approche systémique comme par exemple les domaines de conscience de Bateson ou le SCORE.

Les domaines de conscience de Bateson[2] seront alors un excellent outil dans le cadre du déterminisme pour faire conscientiser le coaché par un « état des lieux à son point d’origine » et un « état des lieux à son objectif ». Je pourrais ainsi diagnostiquer avec le client ses blocages potentiels, lui faire valider sa compréhension et sa congruence, voire renforcer ses décisions.

Les domaines de conscience de BATESON

Le SCORE[3] quant à lui est également très intéressant pour aider le coaché à conscientiser le chemin via une exploration systémique et avoir une autre approche pour passer de cercle en cercle en se focalisant sur les Ressources qu’il mettra à disposition pour sortir de son déterminisme en se projetant de l’espace présent vers l’espace solution et en s’observant comme un coach le fait pour le coaching.

SCORE

Le petit plus pour aider le client à poursuivre sa démarche est d’utiliser le questionnement sur les objectifs et les actions en plus des outils déjà abordés dans cette série d’articles mais surtout une approche de type antérograde ou rétrograde pour aider le coaché à se créer sa stratégie et son plan d’action afin de sortir de son déterminisme et atteindre ses objectifs en toute connaissance de causes.

Par expérience, ces approches ne sont pas à utiliser immédiatement dans le coaching car elles nécessitent une maturité certaine dans la démarche du coaché vers une sortie du déterminisme.

Et donc un avancement notoire dans le processus de coaching avec toujours cette position META que je me dois de maintenir pour préserver sécurité ontologique et écologie du client.

« Tout prendra plus de temps, plus d’efforts, plus de patience et plus d’argent que prévu. »

Anonyme

[1] STRESS (2020), p19

[2] BATESON (2020)

[3] SCORE (2020)

Article 1 – Partie 5c/6 – Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Article 1 - Partie 5c/6 - Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 5c/6

Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Les outils du coach vers ce changement de paradigme

Comme je vous le partageais dans les articles précédents, la volonté de sortir de ce paradigme souvent formaté dans lequel vis le coaché n’est pas sans risque pour sa sécurité ontologique et son écologie. Le coach devra alors au travers, de sa pratique et de ces outils être particulièrement rigoureux et attentif au bien-être du coaché s’il veut aider ce dernier à mener à bien son évolution.

Et pour cela, je pense que bien que la sécurité ontologique et l’écologie semblent être des notions très proches, il est nécessaire d’en connaître la définition :

  • « La sécurité ontologique exprime dans un processus d’accompagnement le fait que le client ne voit pas son ”identité” remise en cause ou ne se sente pas menacé sur les bases de ses signes identificatoires […].
  • L’écologie quant à elle, est apparentée au respect du bien-être du client et de son environnement. L’écologie est une veille et une question permanente du coach vis-à-vis de son client. L’objectif principal et les objectifs intermédiaires doivent être atteignables (donc en particulier dépendre de lui) offrir plus d’avantages que d’inconvénients, respecter son environnement.» [1]

En résumé, ce que j’identifie au travers de ces définitions sont entre autres les mots clés identité et bien-être.

Des états du coaché que j’assimile aux seuls socles immuables de son être qui puisse lui rester face au déterminisme et lui permettant de se définir. J’ajouterais même les seules bouées de sauvetage qu’il aura sur le chemin du changement.

Des outils standards mais nécessaires dans les premières phases

Comme je l’évoquais dans le chapitre précédent concernant la position-posture du coach, il est prioritaire de prendre en compte l’écologie et la sécurité ontologique du coaché avant toute chose. Et pour cela, comme pour beaucoup d’autres sujets j’en suis persuadé, inutile d’aller chercher les complications.

L’outil standard le plus important est le coach lui-même au travers de son humanité et de la qualité de sa relation d’aide. J’entends par là que le principal outil reste le rapport collaboratif autour du CEPA, acronyme des 4 composantes suivantes du rapport collaboratif [2] :

  • La relation Chaleureuse: accepter le coaché tel qu’il est, de manière positive
  • La relation Empathique: percevoir puis restituer au coaché ce qu’il comprend de sa réalité
  • La dimension Professionnelle : légitimité, identité professionnelle, compétences et capacités opérationnelles, reconnaissance
  • La relation Authentique: être sincère dans sa façon de vivre la relation au coaché,

Ces 4 composantes, opérant un cercle vertueux donc garantissant la qualité du rapport collaboratif, sont donc essentielles pour engager et poursuivre, séance après séance, un processus de coaching autour de l’écologie et de la sécurité ontologique du coaché.

En effet il ne faut pas oublier que dans le cadre du déterminisme, le principal impacté est l’humain et le coaching, « discipline des sciences humaines, discipline humaniste » [3], n’a-t-il pas pour objectif le développement et le bien-être du coaché ?

Ainsi, le début du processus de coaching sera particulièrement important et pour cela quoi de mieux que de suivre les étapes de la spirale du coaching comme ligne conductrice. Explorer, analyser, découvrir, écouter et créer cette relation tout en préservant cette sécurité et cette écologie par cette logique de sens et cette cohérence entre valeurs et identité du client.

*****

Ces outils particuliers pour aller plus profond et toujours protéger lors du coaching :

Dans ce dernier chapitre j’aborderai quelques outils et méthodes que j’identifierai comme spécifiques sur la base des différents types de déterminismes suivants :

  • Le déterminisme biologique (l’hérédité, la race)
  • Le déterminisme social (la société, le milieu)
  • Le déterminisme historique (l’Histoire, le moment)
  • Le déterminisme professionnel

Pour ce qui concerne le premier, le déterminisme biologique, il n’y pas grand-chose que je puisse faire malheureusement. En plus d’être bien au-delà de mes compétences, je l’ai déjà mentionné, le coach n’est ni thérapeute ni gourou et encore moins généticien, je me dois donc de respecter une éthique morale et un code de déontologique clair qui me permet de pratiquer dans le seul objectif d’assurer au coaché de développer son potentiel, augmenter son niveau de performances et passer à l’action en toute autonomie.

Pour ce qui est du deuxième type de déterminisme, le déterminisme social dans le sens géographique et territorial du terme, je suis pleinement compétent. C’est ce que l’on appelle généralement le coaching de vie, le développement personnel au sens large ou encore l’accompagnement vers un changement de vie. C’est d’ailleurs l’un des deux principaux axes de travail du coach.

Pour le quatrième type de déterminisme, le déterminisme professionnel, c’est celui qui touche principalement les organisations et les entreprises et sera couvert par ce que j’appellerai plus généralement le coaching des organisations, de dirigeant, de manager ou encore d’équipes. C’est le deuxième axe principal de travail du coach.

Et pour le troisième, non je ne l’ai pas oublié, le déterminisme du moment présent, le déterminisme historique, comme identifié précédent il concerne plus spécifiquement l’impact culturel et de la société à la fois dans le déterminisme social et dans le déterminisme professionnel. Il est un influenceur culturel permanent, partie prenante dans l’ensemble des systèmes.

J’en veux pour exemple les impacts culturels des différentes époques sur les modes de pensées liés par exemple aux races, aux conditions de naissances, aux antécédents familiaux, aux groupes sociaux.

Tout l’art du coach sera de s’adapter de par sa posture globale à ces conditions tout en respectant ses valeurs personnelles mais plus encore ses valeurs de coach comme la bienveillance, la confidentialité, le non-jugement, …, et l’ensemble du code déontologique en général.

[1] SECURITE ONTOLOGIQUE et ECOLOGIE (2020)

[2] COMPOSANTES (2020)

[3] COACHING (2020)

Article 1 – Partie 5b/6 – Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

Article 1 - Partie 5b/6 - Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 5b/6

Le Coach face au changement de paradigme du Coaché

La posture du Coach

     Ce chapitre est la juste continuité du chapitre précédent lié aux fondements du coaché.

     Je vais y présenter un peu plus en détail les principes de postures et de position du coach face à ces situations particulières liés au déterminisme entre autres et en mettant bien en exergue que le coach n’est jamais un psychothérapeute, ni un mentor ou un tuteur, ni même un conseil ou un formateur.

Je me contenterai ici de définir assez clairement ce qu’est le coach, à savoir un professionnel dont l’objectif est d’accompagner des personnes ou des groupes dans la définition et l’atteinte de leurs objectifs, au bénéfice de la réussite de leur évolution personnelle et professionnelle.

Sachant cela, le coach se doit de respecter plusieurs principes qui définirons sa posture générale afin d’aider le client à définir son « unicité ».

Cette posture générale sera toujours un guide pour le coach et je le pense doit faire écho à ses valeurs personnelles afin que l’ensemble transcende dans son accompagnement.

Ce guide de référence se compose du code déontologique et des principes éthiques du coach qui lui permet d’avoir cette posture unique d’accompagnant, de guide bienveillant du ou des coachés dans l’atteinte de leurs objectifs quels qu’ils soient.

Je ne suis plus le coach qui suit uniquement les règles, mais le coach qui pense et pratique le coaching sur la base de ces règles.

Nous trouverons le contenu de ce guide auquel j’adhère par notre formation sur le site internet de l’EMCC France [1] mais aussi en partie dans notre guide de formation [2] ou encore présent sous d’autres formes au sein des principales fédérations nationales et internationales de coach.

J’ai synthétisé ce code sur une page de mon site web : www.birdycoaching.com.  

Pour ainsi arriver à se positionner face au déterminisme, sans que cela devienne finalement une croisade, car le coach ne l’oublions pas n’est pas un sauveur face au coaché ou encore dans une quête personnelle, sa position peut cependant être de deux types en lien avec les deux hypothèses identifiées précédemment et ce toujours pour le bénéfice des coachés.

La première posture du coach pour aider les individus à sortir de leur déterminisme sera celle du coach ambassadeur car, soyons pragmatique, si personne ne sait que nous existons, personne ne viendra nous chercher et nous consulter. C’est là que rentre en jeu la partie commerciale et marketing de l’activité.

Ceci dit il est intéressant de définir ce qu’est un ambassadeur. Bien entendu nous ne parlons pas ici du premier sens du mot, le sens politique, mais du deuxième sens issu de cette première utilisations du terme dont je reprends la définition du site internet cntrl.fr : « Celui, celle qui est chargé(e) par un particulier d’une mission, d’une démarche quelconque ou qui représente simplement une autre personne, une collectivité, une valeur ».

C’est dans le terme de collectivité, de valeur que prend tout son sens la posture d’ambassadeur pour le coach qui au-delà de l’aspect marketing a aussi comme sacerdoce de permettre à chacun de se définir et s’élever par la réalisation de son potentiel en faisant connaître le coaching pour ses valeurs, sa déontologie et ce qu’il permet d’accomplir.

Au travers de cette démarche réside donc la possibilité à tous de pouvoir sortir de son déterminisme.

La deuxième posture du coach est cette fois-ci plus classique dans le sens où le coaché est déjà dans une démarche de changement. Dans le meilleur des cas le coaché a déjà fait un travail suffisant pour identifier clairement et rapidement sa demande, dans le pire des cas celui-ci n’a qu’une vague idée de son besoin et c’est là tout l’art du coach que de pouvoir dès l’entretien préalable saisir les premières informations pour sécuriser le coaché au travers des principes de protection, de permission et de puissance, en définissant le cadre de travail entre le coach et le coaché mais aussi en l’informant de ce que sera le processus de coaching qui nous le savons suit une spirale principalement centrée sur l’écologie du client comme on peut le voir sur le schéma ci-après [1] :

Le processus de coaching en spirale

Durant ce processus, la posture de coach, sa valeur ajoutée, va résider alors dans sa capacité d’écoute et d’accueil, dans sa faculté de création du lien collaboratif de confiance coach-coaché, et dans sa capacité à identifier ce qui fait sens pour le client tant en position haute dans le cadre que basse dans l’entretien autour des valeurs de bienveillance, de neutralité et de non-jugement.

Et quelle que soit l’hypothèse de départ dans le sens où le coaché viendra suite à une opération de prospection un peu comme un enfant curieux face à une nouveauté ou alors en toute connaissance de cause via une démarche personnelle ou d’entreprise, la préservation de l’écologie du coaché ou du groupe de coachés face au déterminisme sera la priorité du coach.

[1] EMCC. (2020)

[2] FORMATION LC (2020)

[3] SPIRALE COACHING (2020)

Article 1 – Partie 4b/6 – Déterminisme Professionnel

Article 1 - Partie 4b/6 - Déterminisme Professionnel

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 4b/6

Déterminisme Professionnel

Le déterminisme social étendu au déterminisme professionnel

     Bien qu’ayant une définition et un domaine au premier abord différente, dans cette seconde partie est mise en avant la liaison évidente entre le déterminisme social et professionnel.

J’ai pu identifier que finalement le déterminisme s’avère être autant individuel que systémique et dans le domaine professionnel, qu’il soit dans un TPE, une PME ou chez un grand compte, l’individu est son propre système au sein d’un système plus gros (l’entreprise) lui-même au sein d’un autre système avec ses propres règles qui ne sont pas nécessairement, voire pas du tout, soumis aux mêmes règles définies dans la société.

Ceci étant dit, ces règles propres à la société comme je les ai identifiées précédemment sont à la base de notre intégration dans les entreprises, comme des passeports obligatoires nous permettant de montrer patte blanche pour avoir accès aux différentes strates de la pyramide.

Et là encore, bien que tout ne soit réellement jamais figé, la majorité fait que le « multipass du peuple » est quasi inexistant car les règles sont telles que tout est ordonné sur la base des connaissances standard acquises dans le système sociétal.

J’en veux pour meilleur exemple la fonction publique[1] qui présente par exemple l’accès à ses postes sur la base de concours et de niveaux scolaires clairement affichés et au-delà du concours il est ensuite impossible d’évoluer autrement que par l’ancienneté sur une voie tracée.

Déterminisme – diplôme et fonction publique

A noter également que la partie privée de notre industrie ne procède pas vraiment autrement en classifiant par position et coefficients les individus en fonction de l’âge et des années d’expériences mais aussi du diplôme et de l’appartenance aux réseaux de grandes écoles comme un ayant droit, un raccourci immédiat vers des strates managériale plus élevées.

D’ailleurs, comme le dit Charles PEPIN, « Dans ce vieux pays qu’est la France, nous nous définissions […] toute notre vie par les diplômes obtenus quand nous vivions encore chez nos parents »[4].

A la même page de son ouvrage, il mentionnera également cette anecdote en entreprise ou cadre et dirigeants se présentent par leurs écoles et années de promotions (« HEC 76 », « ENA 89 », « X 80 ») [5].

Comme il le mentionne alors « Le message implicite est clair :  Le diplôme que j’ai réussi me donne à vie une identité et une valeur » [6]. Je comprends par là un auto-déterminisme social qui engendre de par le fait un statut au sein de la société mais également une position déterminée dans l’industrie selon les règles qu’elle applique et donc un déterminisme professionnel dont la position est souvent une reproduction de la position sociale.

            Compte-tenu de ces critères de sélection interne aujourd’hui dans nos entreprises françaises, et plus l’entreprise est grosse plus cela se vérifie, il est quasiment impossible à un employé de devenir « transclasse » et de progresser tout en contribuant à faire grandir son entreprise en même temps que lui évolue.

C’est d’ailleurs un mal bien connu qui fait qu’aujourd’hui nos industries ont évoluées faisant que « du management hiérarchique caractéristique de l’entreprise taylorienne centré sur le produit, nous sommes passés du management participatif et collaboratif par projets et par objectifs, caractéristique d’une entreprise centrée sur le client » [5] reléguant l’individu dans l’entreprise au 4ème plan après le client, l’entreprise et le management.

Il est ainsi devenu presque illusoire, tenant compte de la place aujourd’hui de l’individu de faire carrière dans une entreprise comme se fût le cas il y a encore 30 ou 40 ans  tellement les grilles salariales sont devenus les références obligatoires desquelles il ne faut jamais sortir, tellement la volonté industrielle est principalement accès sur le profit immédiat et sans doute aussi à cause de ces strates managériales souvent déconnectées de la vie réelle, accès sur les mesures de performances et de résultats imagées par un smiley que l’on cherche exclusivement à rendre vert ou orange dans le pire des cas.

Ces déconnexions combinées aux règles imposées par le pouvoir managérial, le jeu des réseaux et très certainement les égos ajoutent à se déterminisme professionnel et pour beaucoup de nos grosses industries, une source importante de leurs maux. Il en est même apparu un principe bien connu : le principe de PETER.

Cette « loi empirique relative aux organisations hiérarchiques proposée par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans leur ouvrage » [6] se définie « selon le principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».[7] 

J’aime assez cette loi que je n’ai découvert que récemment et que je n’ai malheureusement que trop vécu durant mes dernières années dans le milieu des grosses entreprises privées.

Quoiqu’il en soit, ce principe, au-delà de ce qu’il est et de ce qu’il génère au sein de nos sociétés, est une des causes du déterminisme professionnel au même titre que le sont les règles plus administratives liées aux compétences certifiées et autres diplômes.

Considérant cela, le déterminisme est bel et bien présent dans nos entreprises et encore plus rares sont ceux qui progressent réellement au sein de cette frénésie de performance économique, faisant disparaître de l’équation le principal acteur de la création du système : l’Homme.

Peut-être suis-je moi-même au seuil de cette incompétence et cela me pousse à choisir une autre voie plus épanouissante, peut-être est-ce ma méthode pour sortir de mon déterminisme professionnel.

[1] FONCTION PUBLIQUE (2020)

[2] PEPIN C. (2016), p18

[3] PEPIN C. (2016), p18

[4] PEPIN C. (2016), p18-19

[5] ZORZI A. (2018)

[6] WIKIPEDIA (2020)

[7] WIKIPEDIA (2020)

Article 1 – Partie 4a/6 – Déterminisme Professionnel

Article 1 - Partie 4a/6 - Déterminisme Professionnel

DETERMINISME SOCIAL ET PROFESSIONNEL

 « Ou comment le coach accompagne le coaché pour choisir librement son statut ? »

PARTIE 4a/6

Déterminisme Professionnel

      Pour faire suite à cette approche globale de ce qu’est le déterminisme social, il est important de compléter cette vision avec la partie purement professionnelle.

Lorsque je prends du recul et observe ce qu’est le monde professionnel je me rends compte au final que le déterminisme professionnel, quelle que soit la taille de l’entreprise dans laquelle je peux œuvrer, est sommes toutes très similaire au déterminisme social décrit précédemment pour ce qui est de l’individu au sein de la société qu’il fréquente.

N’est-ce d’ailleurs pas pour cela que nous appelons également nos entreprises des sociétés ?

Du point de vue de l’individu, employé dans l’entreprise, souvent seul membre de ce premier niveau que trop rarement complété par des relations plus profondes et humaines au sein de son équipe, j’observe alors un second niveau plus géographique avec le département ou le service d’appartenance dans l’entreprise et ensuite un troisième niveau englobant l’ensemble qu’est la société avec ses codes, ses lois et ses organismes et fonctions différentes.

Cercles de vies de l’individu en entreprise

Finalement autant de couches qui à nouveau cloisonnent, façonne, conditionnent l’individu dans une fonction, une activité pour le bénéfice de la société.

Et plus la société est grande, plus il est difficile pour l’individu de s’affranchir de ces barrières qui peuvent être sclérosantes pour certains et finalement l’obliger à la répétition, au conditionnement vers une tâche unique et monotone.

Mais attention. Loin de moi l’idée de dépeindre un portrait triste et noir de la position de l’individu dans le monde et dans nos sociétés.

Le déterminisme social et professionnel dans l’histoire

     L’histoire de l’homme est une mine d’information sur ce thème si particulier qui est d’ailleurs à la base de la majorité des civilisations, groupes ethniques et systèmes professionnels. La synthèse de cette analyse abordée dans les chapitres suivants me permet de voir comment les choses ont globalement évoluées dans le temps jusqu’à cet individualisme utopique actuel, cette dissonance sociétale qui génère un décalage entre les besoins individuels et ceux des sociétés.

La genèse du déterminisme social

     Par définition la genèse recouvre ce qui est à l’origine, le développement, le processus de formation et d’élaboration du sujet qui le suit.

S’intéresser alors à la genèse du déterminisme social avec la posture du coach, c’est comprendre son apparition dans le passé pour comprendre son état dans le présent afin de proposer à nos coachés le meilleur accompagnement pour changer leur futur.

Du point de vue social, en se basant sur l’approche de ce qu’est le déterminisme social défini précédemment, il est intéressant de comprendre comment est apparu le déterminisme social anthropologiquement parlant chez l’homme, à une époque où celui-ci n’était finalement pas si éloigné de l’animal.

En effet, il est assez intéressant de noter ce qui différencie l’homme du monde animal. Et cela même s’il est vrai que nombres de similitudes peuvent être décelées encore aujourd’hui.

 J’aimerais mettre en avant certains comportements de ce monde animal dont nous sommes tous issus et qui fait aujourd’hui notre environnement.

C’est un monde passionnant en soit dès lors que je prends suffisamment de recul, comme le coach sur son petit vélo, et que je regarde le déterminisme animal et son miroir chez l’homme ensuite.

Les meilleurs exemples de déterminismes sont pour moi ces familles d’insectes tels les fourmis, les abeilles ou encore ces meutes de loups ou ces familles de grands singes au plus proche de notre génome.

D’aucuns diront que ce monde ne nous ressemble pas du point de vue de la psychologie et je suis d’accord mais anthropologiquement parlant je pense que nous nous ressemblons et c’est là que le déterminisme commence au même titre qu’il existe un lien entre société et déterminisme.

 D’abord les insectes comme les fourmis où les abeilles. Chacun vie en société avec son rôle et ses fonctions allant de l’apport de nourriture à la protection en passant par la reproduction et l’aspect nourricier. Chaque individualité a un rôle déterminé, un maillon de la chaine pour la survie du groupe, et il leur est impossible d’ailleurs d’en changer. Pour les abeilles par exemple si l’une d’elle revenant de son pèlerinage ouvrier, décide d’aller vers une autre ruche que la sienne, elle sera tuée par celles qui en assure la garde à l’entrée.

Il est aisé d’y voir ici un aspect systémique dans le fonctionnement en groupe pour le bienfait du groupe uniquement.

  Pour ce qui est des êtres un peu plus évolués si je me réfère à la classification réalisée par un exemple du refus du déterminisme social de l’époque en la personne de Charles DARWIN, et que je prends pour exemple ces meutes de loups ou ces familles de grands singes, le déterminisme est aussi bien présent de par les positions sociales au sein de ces groupes et les fonctions associées à chacun. Même si nous commençons à distinguer une part grandissante d’individualisme dans chaque individu. 

J’en veux pour exemple la possibilité pour quelques-uns de ces membres de se sortir du lot en s’affirmant et en prenant la place du dominant ou en créant une famille ou une meute à leur tour. Mais même alors le modèle systémique intervient.

Ceci étant dit il existe une limite à ce déterminisme animal. Cette limite qui fait passer de l’animal à l’homme, de l’instinct à la réflexion et l’apprentissage. C’est à cet instant que l’homme devient homme, à cet instant où il s’individualise par son apprentissage et sa réflexion par opposition aux gestes instinctifs animaux, à cet instant où il peut faire fit du déterminisme où alors s’en contenter.

Car de l’animal qui naît à terme où « en lui la nature a achevé son œuvre. Il n’a plus qu’à suivre son instinct. A l’inverse, le nouveau-né semble venu au monde trop tôt, comme inachevé. Il devra donc compenser ce handicap originel » [1]  et « c’est bien parce que nous arrivons au monde trop tôt que nous allons devoir apprendre de nos tentatives, de nos tâtonnements, de nos échecs ». [2]

Notre néoténie a fait la faiblesse de nos instincts naturels et de leurs capacités à nous aider. Ainsi « nous procédons par essais successif, développons des raisonnements et des savoir-faire, inventons, progressons. Les choses sont moins simples pour le petit humain que pour tout autre jeune animal, mais cette difficulté nous élève au-dessus d’eux. » [3]

Et s’en contenter me parait être également le bon mot car de nos jours encore nombreux sont ceux qui sont soumis à ces conditions particulières caractérisant le déterminisme comme présenté plus haut.

Ainsi tout au long de l’histoire, le déterminisme s’est vu être le résultat d’un jeu de domination de l’homme combiné aux besoins de la société dans laquelle celui-ci s’est trouvé. J’en veux pour exemple les différents rangs sociaux imposés par la naissance ou le milieu social. Le système des castes parfaitement marqué dans certains pays en est un exemple flagrant également.

Dans ces époques et ces milieux l’homme à toujours éprouvé la nécessité de préserver son confort et rare sont ceux qui ont pu développer leurs potentiels au-delà des règles imposées par

leur environnement familial, géographique, ou encore lié à la société dans laquelle ils ont vécu et ce sans parler de l’aspect capacités financières, génétiques et intellectuelles qui ont un fort impact sur le sortir du déterminisme.

Si nous prenons nos monarchies européennes il est reconnu que dans le passé le mythe de Cendrillon n’existait pas et la noblesse privilégié les mariages de pouvoir ou entre membres éloignées de la même famille comme se fût par exemple le cas avec entre le roi d’Angleterre Henri II marié à la reine Aliénor d’Aquitaine.

D’ailleurs, en parlant de l’Angleterre, ce n’est que depuis peu avec Diana Spencer, la princesse de Galles, que le mythe de Cendrillon a vu le jour et qu’une roturière a quitté la position sociale qui l’attendait alors.

Mais entre nous, il n’est pas nécessaire d’aller aussi loin dans le temps ou de partir à l’autre bout du monde pour identifier les impacts du déterminisme selon les situations sociales, elles-mêmes étant le résultat des environnements définis dans les différents cercles de vie.

Ainsi l’OCDE qui a mandaté, à raison d’une enquête PISA tous les trois ans, le suivi des acquis de notre jeunesse française, met parfaitement en avant l’impact du poids du déterminisme social avec par exemple en 2012 seulement 4% des enfants d’ouvriers atteignant un diplôme de niveau bac +5 contre 15% pour les enfants d’artisans et de commerçants et 40% pour les cadres.

Ces différences, bien qu’en hausse sont encore présentes en 2017 [4].

 

 

 

Diplôme en fonction du milieu social

Et la dernière étude[5]  montre encore que le milieu social est la principale source de l’inégalité et par conséquent du renforcement du déterminisme y attenant :

 

Déterminisme - Résultats étude PISA 2018

« Au début de la scolarité, la réussite scolaire tend à être en moyenne d’autant plus faible que le niveau social de la famille est modeste. »

Raymond BOUDON

J’aime finir ce chapitre sur cette citation de ce sociologue qui a fait sa marotte de ce sujet et ainsi avoir une transition toute trouvée avec la partie suivante car dans notre société, nous le savons bien et cela se vérifie chaque jour, le diplôme scolaire est la principale porte vers une aisance et un confort professionnel.

De par le fait le déterminisme social influençant le niveau scolaire de façon majoritaire, il s’étend naturellement vers une continuité professionnelle.

[1] PEPIN C. (2016), p161

[2] PEPIN C. (2016), p163

[3] PEPIN C. (2016), p160

[4] EDUCATION NATIONALE (2018)

[5] PISA (2018)