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Article 2 - L'éthique du coach professionnel

L’éthique du coach professionnel

INTRODUCTION

          Je vous partage cet article aujourd’hui dans le cadre d’une réflexion que j’ai eu sur le sujet.

Vous savez ce genre de réflexion qui fait que notre nature curieuse – oui oui tout le monde l’est même si c’est à des degrés divers – notre nature curieuse donc, qui nous pousse à avoir cette petite étincelle dans un coin de notre tête qui nous interpelle et nous dit à cet instant

« Hey !!!! Mais oui j’ai déjà entendu ce mot. Cela veut dire ceci ou cela… !! »

            « A moins que …. »

Et oui pour ceux pour qui le doute semble se faire et surtout pour ceux qui ne se satisferont jamais de la bonne parole médiatique, il est toujours bon d’aller à la source.

Ceux-là donc, et vous êtes dans le lot puisque vous lisez ces lignes, sont toujours dans une de ces quêtes personnelles de mieux, d’acquisition de connaissances voire d’excellence pour satisfaire un besoin personnel.

Pour ce qui me concerne j’ai comme croyance que la connaissance acquise et utilisée a bon escient ne peux être que vertueuse. Plus encore quand, dans les sciences humaines, elle permet de nous comprendre au plus profond de nous, de comprendre notre environnement et d’avoir cette communication optimale pour notre propre bien-être.

Car c’est une fois que nous sommes en alignement avec nous-même que nous pouvons être en harmonie avec le groupe.

Donc tout cela pour vous introduire ma réflexion sur l’ETHIQUE et l’application que j’en ai dans mon métier de coach professionnel, d’accompagnement de l’être pour un meilleur faire et avoir.

SEMANTIQUE

          Comme je vous l’expliquais dans la partie précédente j’aime à savoir avant de partager. Et même si le proverbe nous dit que « toute vérité n’est pas bonne à dire » je reste persuadé qu’une vérité ne peut être que bénéfique à moyen et long terme.

Pourquoi cela me direz-vous ?

Et bien replongez-vous dans votre passé. Visualisez un moment où les choses étaient très compliquées et où vous avez dit la vérité. Au-delà de la réponse émotionnelle immédiate causée par cet aveu, qu’avez-vous ressenti dans les instants qui ont suivi ? Je suis certain qu’au fond de vous le soulagement s’est fait sentir et surtout que vous avez pu progresser ave plus d’énergie et de liberté.

C’est cette dernière étape qu’il est important de considérer ici et même si parfois j’entends l’inverse, je suis persuadé que la méconnaissance de notre vocabulaire et les mauvaises interprétations ou définitions que nous en faisons sont à l’origine de beaucoup de mésententes personnelles et professionnelles. Bien plus que les guerres d’égo.

J’ai moi-même été un mauvais élève dans ce domaine et je ne m’en cache pas.

Mieux vaut tard que jamais. Je m’emploi à corriger cet écart et m’aperçoit de plus en plus du poids et de la force des mots, de la beauté de notre langue que nous devons préserver et de l’impact de ses origines latines et grecques qui rajoutent à la compréhension du sens profond du mot, à sa force intérieur et l’image immédiate que nous pouvons y adjoindre.

Un peu comme nos valeurs nous drive dans la force de nos actes.

J’en viens donc à notre sujet : l’ETHIQUE.

Avant d’être le titre d’un livre écrit par Spinoza, l’éthique est avant tout « une discipline philosophique portant sur les jugements moraux. C’est une réflexion fondamentale sur laquelle, en principe, la morale (en grec ethos) de tout peuple pourrait établir ses normes, ses limites et ses devoirs »[1].

Et comme je vous le disais, l’origine du mot « Du grec ηθική [επιστήμη], « la science morale », de ήθος « ethos », « lieu de vie ; habitude, mœurs ; caractère, état de l’âme, disposition psychique » via le mot latin ethicus, la morale. » [2]  nous permet d’immédiatement comprendre que le terme en lui-même concerne l’être dans toute ce que sa morale incarne et donc loin de l’aspect juridique des lois.

Une légère notion de bien et de mal un zeste de respect et beaucoup de protection et de permission. Le faire n’étant alors que la résultante de ces concepts, de ces principes.

DE L’APPLICATION DANS LE COACHING

          Lors d’une réflexion récente sur le sujet dans le cadre de mon activité de coach professionnel, nous avons menés une réflexion sur ce sujet et j’ai découvert un document qui est une des références sur le sujet. Il y en a évidemment beaucoup d’autres mais j’y ai vu ici un lien très direct avec mon métier et ce qui devrait être le comportement d’un vrai coach professionnel.

Je vous invite à la lire, et bien qu’ayant été initié pour mettre en avant la protection des sujets humains dans le cadre de la recherche médicale et de la recherche au sens large du terme, il n’en reste pas moins qu’il est un fondement de la position du coach dans son approche éthique.

Ce document c’est le « RAPPORT BELMONT : PRINCIPES ETHIQUES ET DIRECTIVES CONCERNANT LA PROTECTION DES SUJETS HUMAINS DANS LE CADRE DE LA RECHERCHE » du 18 avril 1979 qui est un ensemble de recommandations portant donc sur la protection des sujets humains dans le cadre de la recherche biomédicale et béhavioriste.

Recommandations obtenues après plus de quatre ans d’échanges entre plusieurs spécialistes du domaine et fortement impacté par les évènements de la seconde guerre mondiale et les dérives plus contemporaines de recherches et d’essais médicaux sur les êtres humains.

Ce rapport met en avant trois principes fondamentaux et une obligation évidente avant toute action.

Il s’agit du respect de la personne qui fait que nous nous devons de respecter toutes les personnes dans leur intégrité physique et mentale, dans leur liberté de choix et de mouvement.

La bienfaisance dans la posture du coach qui couvre le respect, la protection et le bien-être des personnes en diminuant les risques qu’elle peut encourir en augmentant les avantages qu’elle aurait à être accompagnée.

La Justice, non pas au sens légal du terme mais plutôt dans un esprit d’équité et de méritocratie.

Et enfin en complément de tout cela l’obligation de consentement valide lié à ces trois principes par l’accord dans la liberté de choix, la compréhension des risques et opportunités et le caractère volontaire de l’implication dans l’accompagnement. En bref, en tant que personne accompagnée se donner la permission de réaliser ces choix en parfaite connaissance de causes et en tant que coach permettre également cette liberté.

Concrètement l’éthique du coach se traduit dans les faits par un comportement qui est une des parts immuables de la puissance du coaching en cela qu’il assure au travers de son éthique la protection de la personne qu’il accompagne autant que la sienne.

C’est pour ma part une chose primordiale que je matérialise au travers de ma pratique en continu et que j’offre en toute transparence dans chacun de mes premiers entretiens pour informer au mieux la personne que j’accompagne de l’aventure qui sera la nôtre.

En cela, et dans la complète concordance avec mon projet de vie, je ne fais aucune restriction ni ne prétend à aucune sélection à l’entrée sinon celle qui protège.

En effet les principes de justice équitable et de liberté sont une base forte de mon projet de vie.

Je vais donc fortement accès mon travail sur le principe même de développement de la personne dans les meilleures conditions possibles et peu importe le secteur.

Pour cela j’assure une forte part de protection au travers de la confidentialité de nos échanges, de la bienveillance de l’accompagnement, de l’absence totale de jugement par rapport au contenu de nos échanges et une totale neutralité.

Je renforce cette protection au travers de l’exacerbation qu’à chacun d’être libre dans son choix de partager, déchanger de questionner, de clarifier ou de faire. Cela peut même aller bien sur jusqu’à arrêter une collaboration à tout moment.

Et tout ceci se fait sous couvert d’une protection globale contractuelle juridique et morale parfaitement explicite entre le coach et la ou les personnes qu’il accompagne.

Tout voyage mérite préparation. Et plus importante est la valeur que nous donnons à l’objectif, plus consciencieux sont les préparatifs.

Pour ce qui me concerne, la valeur d’une personne qui se révèle à elle-même, qui comprends le chemin à parcourir pour atteindre ses buts ou encore la valeur qu’engendre la force d’une équipe sont inestimables.

CONCLUSION

          Pour conclure sur ce sujet que j’ai voulu plus pratique que philosophique, l’éthique du coach est je pense humaine en cela qu’elle est partie de nous et de notre environnement.

Et quand on dit humaine, comprenez au sens bienveillant du terme. Celui qui fait que nous cherchons toujours à faire que ressorte le bénéfice pour la personne accompagnée et son environnement.

Car c’est là un moyen pour que tous atteignent leurs objectifs en partenariat avec des coach professionnels partageant ces fondements propres aux relations humaines et au respect de la personne.

Et ne pas incarné cette éthique serait une faute tout comme, au travers de nos actes, ne pas nous respecter nous-même.

 

Les bons matériaux participeront à la réalisation des meilleurs édifices, des fondations jusqu’à la dernière tuile.

L’éthique du coach, présente à chaque instant du processus, est de ceux-là.